Autant le dire tout de suite, de tous les sommets de la Chartreuse, Chamechaude est celui qui m’a laissé le plus beau souvenir. Non pas parce qu’il est le plus haut sommet du massif, mais parce que son ascension est agréable avec un peu d’escalade sur la fin et aussi parce que les nuages ont joué avec nous toute la journée, nous offrant des paysages enveloppés de brume au travers de laquelle nous apercevions les sommets alpins.

Chamechaude se voit de très loin, on le reconnait à son faite incliné à la façon d’un bonnet phrygien qu’on verrait de profil.

Depuis Saint Pierre de Chartreuse, nous gagnons le col de Porte où nous laissons la voiture.

Nous avons le sommet en point de mire. Le sentier monte agréablement jusqu’à une cabane, puis fait de grands lacets qui nous hissent sous un énorme rocher dont les formes et la forte inclinaison attirent l’attention. On passe au pied de ce rocher. Le sentier continue tranquillement à monter et dès lors, tout devient beau.

Nous suivons le sentier caillouteux sans nous laisser tenter par les sentiers de terre qui se dispersent. Nous descendrons par là tout à l’heure. Pour l’instant, nous suivons le sentier principal qui devient un peu plus raide.

Nous atteignons bientôt la première arrête et c’est carrément l’enchantement. La chaine de Belledonne et les Ecrins sont face à nous. On aperçoit Grenoble et le Vercors. C’est beau et presque émouvant, cette impression de vide et de marcher sur les nuages que nous donne la crête découpée en surplomb sur le vide. Un faux pas et c’est la chute assurée, j’aime cette sensation d’être … borderline 😀 .

Les photos en bord de falaise sont impressionnantes .

Nous suivons la bordure de falaise jusqu’à un bloc rocheux que nous escaladons facilement grâce à des mains courantes. Ce passage peut en rebuter plus d’un, mais du fait de l’aménagement ce n’est pas la partie la plus dangereuse, même s’il faut faire attention aux prises et que certaines marches sont hautes.

Au sommet la vue s’étend sur une bonne partie de la chaine alpine.

Pour descendre nous désescaladons le passage aménagé avec prudence car ce passage facile en montée est plus délicat en descente.

Nous suivons maintenant le sentier tout en bord de falaise qui passe au dessus de la Brèche Arnaud, il garde de la hauteur et cottoie le précipice, puis rejoint bientôt celui de la montée que nous suivons en sens inverse.

Nous y étions au mois de mai et la floraison était vraiment abondante. C’était vraiment magnifique. Si vous visitez la Chartreuse, je vous recommande de monter au sommet.