Il y a beaucoup de neige cette année-là, en juin 2013. La saison d’hiver s’est prolongée et notre séjour dans l’Ariège a vu son planning bouleversé à cause du fort enneigement dès 2200m et du temps assez maussade. c’est lors de ce séjour qu’ont eu lieu les catastrophes de Saint-Béat et de la vallée de Cauterets qui ont vu les eaux envahir les villages et emporter des maisons, ravinant les routes et les prés.
Notre objectif de gravir le pic de la Soucarrane en passant par les étangs de la Gardelle, s’est transformé en randonnée au lac de Médécourbe.
Après avoir tenté en vain de traverser le ruisseau de la Gardelle sur des ponts de neige trop minces pour nous porter, sous lesquels coulait un torrent furieux, nous grimpons à vue, rive droite, dans des éboulis assez praticables, puis, avant la bifurcation sous les lacs, l’itinéraire devient trop aléatoire et nous décidons de faire demi tour. Nous ne nous avouons pas vaincu et décidons de nous rendre au lac de Médécourbe dont nous connaissons les pentes rudes mais qui devraient être peu encombrées par la neige. Contrairement aux étangs de la Gardelle posés entre 2387m et 2420m, celui de Médécourbe est à 2199m.
Le départ se fait du barrage de Soulcem, comme pour les étangs de la Gardelle. Nous regagnons le sentier des Orrhis balisé GRT et nous le suivons jusqu’à une passerelle qu’il faut traverser. Nous longeons ensuite le ruisseau de Soulcem en restant rive gauche. Tout en bout de vallée, un sentier monte un resseau sur la droite. Après quelques lacets rudes, le sentier se faufile entre des rochers et suit un surplomb rocheux qui permet d’atteindre un petit col derrière lequel ion redescent sur le lac que l’on ne voit qu’au dernier moment.
Nous passerons un long moment sur les rives du lac entouré de neige. Il fait beau, presque chaud et l’écrin est magnifique. Le pic de Médécourbe nous tend les bras, mais nous resterons sagement au bord du lac, d’autant plus que l’accès à ce pic est bien plus aisé depuis l’Andorre, même sans la neige.