Ce matin, le temps est moins maussade qu’hier pour notre randonnée au Tuhou Gran. Depuis le gîte de Grip, nous voyons les étoiles et même s’il n’est pas tout à fait 7h et que la nuit est encore là pour une bonne heure, nous pensons profiter du soleil de janvier.

Nous revenons sur le parking des Quatre Veziaux, à Payolle et nous prenons la même piste qu’hier, mais nous la quittons rapidement pour grimper sur la gauche, à l’assaut du Pla de Castet par une rude piste facile à suivre. C’est parti pour 15km et 896m de dénivelé.

Arrivés au Pla de Castet, nous continuons en obliquant très légèrement à droite en direction d’un genre de collet après lequel la pente à grimper est évidente, juste en face de nous. Nous grimpons pleine pente par de vagues sentes de moutons. La montée est très soutenue jusqu’au Pla de l’Arcouade où le givre et les restes de neige tassée nous font hésiter à chausser les crampons.

Les plaques peuvent être évitées moyennant de petits détours, ce qui nous évite de marcher sur la terre ou la roche crampons aux pieds. Certains ont chaussé malgré tout.

L’arrivée au Pla de l’Arcouade est de toute beauté. Je suis étonnée d’y trouver une belle crête en bordure de falaises, car je pensais que la Pla de l’Arcouade état une crête arrondie. Elle est en fait bien découpée et surplombe la vallée de l’Hour.

Le givre qui s’est déposé dans la nuit donne un cachet supplémentaire à la vue depuis ce fabuleux belvédère. Il fait très froid et une fois le groupe reconstitué, nous ne rainons pas au sommet. Nous prenons à droite toutes, pour rejoindre le Pic de Crabe qui nous semble plus bas que le Pla de l’Arcouade vu d’ici, alors que les cartes le donnent plus haut de 25m.

L’Arbizon, le Monfaucon et le Coste Oueillère occupent l’horizon et avec leur saupoudrage givré, on peut dire qu’ils ont de la gueule.

Au sommet du Pic de Crabe, nous réunissons le groupe pour la photo puis revenons un peu en arrière jusqu’au col entre les deux sommets, pour plonger dans la pente en zigzaguant entre les plaques de neige gelée en direction du ruisseau d’Aouassolle.

La halte déjeuner se fait en bordure du ruisseau, lequel, en partie gelé, coule à peine. Il fait encore très froid, mais le soleil est de sortie et le vent est au point mort, alors nous lézardons un peu plus longtemps que sur les sommets. Nous rejoignons les bergeries de Camoudiet pour suivre la route qui descend de la Hourquette d’Ancizan sur un bon kilomètre et enfin prendre à gauche une longue piste qui nous ramène à la voiture.

Sachez cependant que pour éviter ce retour fastidieux, il existe une piste en traversée qui ^passe par Terre Nère, Asté et enfin, la voiture, mais avec la neige, ce tracé n’est pas évident.

Sommet du Pla de l’Arcouade