Deux jours dans la Vallée d’Aspe.

Vendredi nous montons au lac d’Estaens depuis le parking de Sansanet. Nous avions pensé partir par les Forges d’Abel, parcours plus “ludique”, mais en mai il arrive que la neige rende le franchissement des passerelles délicat et c’est le cas cette année.

Nos hôtes ne sont pas très aguerris, rendre visite à ce lac par Sansanet leur laissera un plus joli souvenir qu’une montée chaotique par les échelles et passerelles. Le parking de Sansanet se trouve sur la route du Col du Somport, un panneau en bord de route l’indique en contrebas. Une fois garés sur le parking, nous prenons la piste qui s’amorce en début du parking et traverse le torrent sur une passerelle.

Le large sentier monte en lacets dans la forêt. Quelques panneaux évitent de partir dans la mauvaise direction. Nous atteignons rapidement l’orée du bois d’où nous apercevons en contrebas la bergerie d’Escouret. Les bergers s’affairent autour de la cabane, les troupeaux ne vont plus tarder à monter.

Nous continuons à grimper par le sentier et juste après la frontière, nous apercevons la longue vallée que nous allons devoir traverser jusqu’au Puerto de Estanes. C’est la partie la plus longue et aujourd’hui la visibilité ne permet pas de se distraire avec les isards et les falaises environnantes.

Peu après le Puerto, nous trouvons le lac encore encerclé de quelques névés et le vent glacial nous saisi. Malgré tout, nous restons manger sur ses rives, un peu à l’abri de quelques rochers, mais nous ne trainons pas après les repas.

Le temps est moins beau que celui annoncé initialement, mais globalement, à part le vent violent et glacial qui nous empêche de profiter pleinement des rives de ce bel endroit, la journée est assez clémente pour le moment.

Après le déjeuner, donc, nous rentrons par les crêtes de la Mujer Muerta afin de nous régaler des vues qu’elle offrent. Nous gagnons le bout du lac et peu avant le Puerto de Bernera, nous suivons une trace qui grimpe à notre droite vers le premier sommet de la crête. Nous la suivons en zigzaguant pour rester à quasiment la même altitude jusqu’à hauteur du col frontalier. Nous descendons à vue pour le rejoindre et nous retrouvons la voiture en revenant par le même chemin. 650m de dénivelé et 10km s’annoncent au compteur.

Il est encore tôt alors nous descendons jusqu’à Canfranc voir où en sont les travaux de la gare. C’est un travail superbe qui a été fait sur ce splendide bâtiment à l’abandon depuis des décennies.