Deux jours dans la Vallée d’Aspe

Samedi, c’est le lac d’Ansabère qui reçoit notre visite. Ce bel endroit a des airs d’Alpes suisses, en particulier en cette saison où l’herbe retrouve sa couleur vert tendre.

La destination initiale était le lac d’Acherito, versant Espagnol. C’était sans compter avec le vent très violent qui nous congelait sur place.

Beaucoup de personnes sont montées en short et t-shirt ou petit pull léger. Mal leur en a pris, ils ont fait demi-tour dare-dare et nous croisaient en grelotant 😁.

Il est loin le temps où, quelle que soit la saison, on nous apprenait à partir avec un sac qui contenait de quoi passer une nuit dehors. Ils sont nombreux, ceux qui partent en montagne comme ils vont à la plage 😏😕

Nous partons du pont de Lamareich. Il est possible de monter au pont suivant, le Pont de Lamary si vous avez une garde haute ou en roulant prudemment. 90% de cette piste est carrossable, mais quelques passages délicats recommandent de laisser les voiture au Pont de Lamareich.

Il faut remonter cette piste à pied sur 2km, ça fait une bonne mise en jambes. Arrivés au Pont de Lamary, nous traversons le gave d’Ansabère et suivons ce large sentier qui monte doucement en sous-bois et débouche sur une vaste prairie à 1363m. La vue sur les Aiguilles d’Ansabère est très belle déjà.

Ici, se départagent les sentiers qui mènent, à droite vers les cabanes de Pédain et en face, légèrement à gauche, vers les cabanes d’Ansabère. C’est cet itinéraire que nous choisissons. Le sentier monte en quelques lacets jusqu’aux cabanes d’Ansabère.

Nous faisons une halte aux cabanes pour savourer la paix de l’endroit, d’autant plus que nous sommes seuls pour l’instant. Cette fois, le vue sur les Aiguilles d’Ansabère est spectaculaire.

Nous continuons notre chemin en prenant à gauche entre les cabanes. Un balisage jaune nous donne le chemin à suivre, la trace se perd un peu dans l’herbe grasse. Mais bien vite nous retrouvons un bon sentier. Il fait le tour d’un cirque en contrebas du Pic de la Chourique. Il monte gentiment puis la pente s’accentue. Nous passons entre les névés, nous en traversons quelques-uns, le vent devient très vif et très froid. C’est à ce niveau que quelques personnes descendent en grelottant. Nous sommes bien équipés alors nous continuons et débouchons bientôt au bord du lac.

Quel panorama ! Quel balcon magnifique sur les Aiguilles d’Ansabère, le Pic et la Table des Trois Rois entre autre !

Nos amis ne sont pas habitués à la montagne alors nous leur épargnons les 150m pour rejoindre la crête et l’Ibon de Acherito et nous mangeons sagement au bord du lac d’Ansabère. Sur la crête le vent doit être intenable, déjà qu’ici c’est difficile. Heureusement, nous avons veillé à ce que tout le monde ait un bon équipement.

Nous plions bagage aussitôt le dernière bouchée avalée et revenons aux cabanes où le vent ne souffle quasiment plus. Nous y faisons une nouvelle halte et le reste de la descente se fait dans une ambiance de mois de juin, nous finissons en t-shirt.

Le bois est tapissé de jacynthes, c’est vraiment superbe !