Nous voilà pour deux jours dans la Vallée d’Aure.
Vendredi nous partons pour le Pic d’Augas. C’est une très bonne période pour le faire, avec la neige l’inclinaison de la pente le rend difficile à gravir. La pente est rude après le Cortail de Prat alors il vaut mieux éviter la chaleur tout de même. Ce modeste sommet est également un bon spot de ski de rando avec sa belle pente régulière, mais hélas très courte.
Du parking des anciens bâtiments de la douane, à Aragnouet, nous traversons la passerelle sur la Neste de Saux. De là nous rejoignons vite la piste que l’on prend l’hiver pour se rendre au Cortail de Prat en raquettes. Une fois à la bergerie, nous prenons une trace, derrière la maison, qui monte tout droit vers le sommet. Elle est balisée en bleu par endroits, mais nous la perdons très vite. Elle est aussi pentue qu’un KV mais au mojns, on gagne vite du dénivelé.
Les mollets sont tendus et le souffle se fait plus court. Quand nous perdons cette trace, nous rejoignons le sentier classique, qui en fait démarre à l’horizontale à droite de la bergerie, part à l’opposé du pic, c’est à dire à droite du cirque, passe au-dessus du ravin de Saussat et contourne tout le cirque pour rendre cette grimpette moins pénible. Nous le prendrons à la descente, c’est beaucoup plus joli par là avec des pelouses qui donnent envie de planter la tente
Je n’étais jamais venue faire ce sommet, je ne suis venue qu’en hiver en raquettes jusqu’à la bergerie, du coup, je ne savais même pas qu’il y avait un sentier si bien marqué.
Désormais j’ai la trace, si ça intéresse.
Nous rejoignons une grosse antenne. De là, il faut traverser deux ou trois névés pentus en diagonale, mais la neige est molle et on passe bien. Sur la carte le sommet est noté juste au-dessus de l’antenne, mais en réalité, le point le plus haut se situe plus à droite (en montant) et il faut suivre un peu la crête en direction du Pic de Cuneille pour l’atteindre. Ce point est côté 2290m et il est évident que c’est lui le sommet.
Les rhodos nous offrent quelques marches sèches entre deux plaques de neige. Il est possible, après avoir traversé ces névés, de ne plus poser le pied dans la neige en utilisant les banquettes de terre. Nous nous dirigeons vers la crête et la suivons sur le fil, rien de très aérien mais des vues plongeantes sur les vallées du Moudang et celle par laquelle nous sommes montés.
Le Pic de Cuneille, notre voisin immédiat peut être gravi depuis là sans encombre, mais là, il y a encore de la neige sur cette forte pente et nous n’avons pris que les chaussures basses. Et puis franchement, nous en avions assez après le KV alors 300m de plus dans ces conditions, ça sera pour une autre fois
Ce parcours nous aura fait gravir 733M pour 8,5km