Seconde journée en Vallée d’Aure

Samedi, la météo annonce des orages possibles en fin de journée avec un vent de sud-ouest. Nous décidons de nous mettre un peu à l’abri avec une randonnée un peu éloignée de la haute chaine. C’est en général elle qui retient en premier les nuages.

Nous nous décidons pour le Cap Nestès au départ d’Ardengost. C’est la version longue, la version courte consiste à partir de la station de Nistos Cap Nestès, que le sommet domine.

Mauvaise pioche, c’est aujourd’hui la transhumance des moutons et, après avoir passé 6-7mn à les suivre, nous croisons une bétaillère à l’endroit le plus étroit et le plus sinueux de la route. Quelques manœuvres plus loin, et nous voilà garés en aval du village, sur des emplacements prévus pour les touristes.

A l’entrée du hameau nous prenons une rampe goudronnée, à droite, qui s’élève au-dessus de la route et rejoint le beau et large chemin parfois empierré, qui passe au-dessus d’une maison, puis s’enfile dans une splendide vallée. Un arboretum a été aménagé avec le nom de quelques arbres. Ce sentier dessert d’anciennes granges dont deux ou trois ont été aménagées. Nous verrons beaucoup de ruines tout le long du parcours, du moins dans la partie arborée.

Nous quittons bientôt ce beau sentier pour grimper en lacets vigoureux à l’assaut du col de Sonères. La trace est toujours bien visible, impossible de se tromper. La source de Hont Herrère nous offre une halte rafraichissante, il fait très chaud. Il n’y a pas de bétail alors nous buvons cette eau fraiche qui nous revigore pour finir de monter ce sentier qui nous dépose au col de Sonères.

Le paysage est splendide. Notre destination est bien visible, un peu à droite en arrivant au col. Nous nous dirigeons vers le col de l’Aouet qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre, mais ça ne fait pas un grand détour. Des sentes évitent cet accès au col et nous mènent au pied du Cap Nestès où nous retrouvons la trace qui traverse un pierrier en pente plus douce sur la gauche, pour rejoindre une croupe plus sympathique où nous prenons à droite pour atteindre le sommet.

Vue magnifique depuis là, sur la Barousse à nos pieds et au loin sur le pic du Midi, l’Arbizon, le Portarras, etc …

Nous revenons par le même chemin en faisant un petit crochet au col de l’Aouet.

C’est un vrai régal avec les hêtres au feuillage vert tendre, les asphodèles, les gentianes des pyrénées, l’herbe qui renaît, c’est très poétique. Comme hier, ce sommet est à faire par ce côté, de préférence au printemps ou partez très tôt le matin en été, car passée la forêt, la pente est très soutenue et sans aucune ombre.