Mardi à midi, c’est le crachin qui nous accueille au Mourtis pour la randonnée de l’après-midi. Après les journées de fournaise que nous venons de passer depuis le début du mois de juin, le changement est brutal.
Nous sortons les vestes de pluie et le couvre-sac et nous partons à l’assaut de la crête pour rejoindre le Tuc de l’Etang.
Nous remontons le long des pistes de ski et du coup, le brouillard nous aide à oublier les remontées mécaniques toutes proches.
Nous arrivons très vite en crête, dans une ambiance cotonneuse à souhait. Pour avoir déjà vu le paysage en hiver, je sais que nous loupons quelque chose, mais la randonnée sous la pluie a aussi son charme.
Le télésiège tourne, il amène les vététistes au sommet pour qu’il s’enivrent des belles descentes noires et rouges. Quelques vaillants, manifestement des habitués arrivent et enfourchent leurs montures pour dévaler les pentes. Eux aussi n’ont que faire du temps qu’il fait, pourvu que les sensations soient là.
Nous partons en direction du Tuc de l’Etang et nous abritons sous le auvent d’un poste de secours pour déjeuner. Le soleil n’est pas loin et par moment on sent la douceur de ses rayons qui nous taquine. Mais nous ne le verrons pas, il faudrait être 2 ou 300m plus haut pour espérer avoir la mer de nuages à nos pieds et le point le plus haut culmine ici à 1816m.
Nous repartons en nous concentrant sur d’autres beautés, comme la silhouette d’un banc sur un éperon, celle d’un berger qui semble admirer l’horizon, qu’il voit sans aucun doute avec les yeux du cœur et de l’habitude, la bruyère en fleur, ou encore les perles accrochées à la végétation, toutes ces choses qu’on ne voit pas aussi bien lorsqu’on contemple le paysage.
Nous suivons la crête qui passe ensuite par le Tuc de Pan, nous zappons le Pic de l’Auech pour continuer jusqu’au point 1385 pour ne pas trop descendre. Le sentier est balisé mais il descend à 1347m et vu que nous sommes déjà bien imbibés, nous prenons une vieille piste herbeuse vue sur la carte. L’herbe fini de tremper nos chaussures, déjà bien imprégnées par l’infiltration par les chaussettes mais si vous avez déjà marché avec des chaussures mouillées, voire remplies d’eau, vous savez que c’est assez agréable au fond
Nous rejoignons le sentier balisé qui nous ramène à la voiture, finalement, nous avons fait pas loin de 9km et un petit 563m de D+