Jeudi 14 juillet

Nous commençons la randonnée à 6h15 afin d’être de retour à la voiture à 13h, chaleur oblige. Voilà quelques semaines que nous vivons une canicule sans précédent pour sa durée et sa précocité. Depuis début juin, nous flirtons avec les 40° régulièrement, malgré un épisode orageux dévastateur fin juin.

C’est donc à 6h du matin que nous nous garons au parking peu après le barrage de Laparan. L’objectif du jour est le Pic de Pradel, aujourd’hui on le nomme Pic de Pradet ou Pic Pradet, j’ai même lu Pic du Pradel, bref on ne s’en sort plus, comme avec l’orthographe du Pic du Rulhe d’ailleurs et que dire de Rieutort, Rieutor, Riutort, on dirait que tout ce secteur est concerné par les tâtonnements orthographiques 😂😂. Pour moi c’est le Pic de Pradel comme sur mes vieilles cartes IGN et ça le restera.

Nous prenons à l’entrée du parking, le GRT66 qui remonte la longue vallée de Rieutort jusqu’au refuge du Rulhe. Un panneau nous annonce le lac à 1h30 de marche. Le sentier monte en sous-bous en rudes lacets serrés sur 200m de D+, puis devient moins raide lorsque nous entamons la vallée de Rieutort.

Nous traversons l’Aston par une passerelle peu avant la cabane de Rieutort, puis après une nouvelle montée, nous quittons le sentier qui mène au refuge du Rulhe, au niveau de l’Étang de Ruille, aux panneaux qui nous indique la direction du Pradet. Inutile de dire que le seigneur des lieux est le Pic du Rulhe qui règne sans partage sur toute la vallée (on met les mains mais ce pic est très agréable à grimper). Il attire le regard par sa forme pyramidale.

Nous longeons le petit Étang de Ruille vers lequel il faut nous diriger, puis le contournons un peu pour commencer la montée parfois rude jusqu’au Pic de Crabeyrisses. Il y a un balisage jaune mais ils devaient manquer de peinture 😂😉 alors mieux vaut naviguer à vue et chercher le micro-sentier qui se faufile entre les rochers. Quelques grimpées d’éboulis agrémentent la montée et soudain, nous voila sur la crête, 300m plus haut.

De là, notre destination est évidente. On suit toujours le balisage jaune quand il est visible et la sente qui longe le bord du plateau. La vue est magnifique, derrière nous Soularac, Saint Barthelemy, Pic du Han, Fourcat etc, plus près de nous, le Rulhe, bien sûr, Coume d’Enfer, Portaneille, Ransol, Cabaillere, Nègre de Joclar, Etang Rebenty, nous sommes entourés de sommets peu connus mais prestigieux. Enfin, pour moi 😁.

Pour en avoir gravi certains, je vous garanti des émotions inoubliables, beaucoup ne sont pas faciles et déjà, arriver au pied relève parfois de l’expédition 😂

Bref, nous laissons le sentier qui contourne le sommet du Pradel pour monter dré dans l’pentu les 50 derniers mètres vers les sommet. Le refuge du Rulhe semble microscopique au pied de son mentor et devant la masse imposante du sommet, on comprend pourquoi ce pic d’altitude moyenne rencontre un tel succès. Vu d’ici il est superbe.

Les étangs de Fontargente jouent à cache-cache avec nous, de l’autre côté c’est l’étang de Cabaillère qui nous fait un clin d’œil, et tout en bas, là-bas, le barrage de Laparan exhibe son bleu profond.

Il est 9h30, nous aurons mis 3h15 pour arriver au sommet.

Pour le retour nous descendons à l’opposé de la montée, pour retrouver le sentier en contrebas. A un genre de petit col, nous bifurquons à gauche pour rejoindre par une sente en fort dévers, le col de Riutort. De là nous reprenons le GRT66 pour retrouver le lac de Ruille.

Comme nous sommes partis de bonne heure, il est encore un peu tôt pour déjeuner, nous décidons d’attendre d’être de retour dans la forêt pour nous installer à l’ombre, juste avant les derniers lacets qui plongent vers le barrage et la voiture.

Mission accomplie, nous sommes à la voiture un peu avant 13h, donc 6h30 pour les 14km et les 910m de D+ en prenant tout notre temps, temps de contemplation et arrêts compris, pour ce joli parcours 👍