J’ai déjà publié il y a quelques années un article sur ces gorges, mais j’y suis revenue en janvier 2020 lors d’un séjour à Camurac avec un plus grand succès au niveau du temps.

Nous sommes en séjour à Camurac, la seule station de ski audoise, avec au programme des sorties raquettes et, heureusement, des plans B, comme celui d’aujourd’hui. Le temps est doux depuis des semaines et il est impossible de trouver de la neige au-dessous de 1700m.

Aujourd’hui, le temps est assez beau mais la météo annonce de la neige dès midi, alors nous ne partons pas de Camurac à pied, mais de Comus. Il est possible d’arriver du village d’Ax les Thermes lorsque le Col du Chioula est ouvert, ce qui n’est pas le cas si l’enneigement est bas, car chaque département déneige un tronçon de route mais n’est pas capable d’assurer la liaison. A mon avis, chacun y perd, mais ce sont des guéguerres de clochers qui perdurent dans ces fonds de vallées … et pas que, hélas.

A Comus, nous traversons le hameau par le route du bas et nous nous garons devant la station d’épuration où un parking est à disposition des randonneurs. Nous continuons cette large piste encore gelée à cette heure matinale, surtout qu’elle est dans l’ombre le matin. C’est très beau ce paysage givré avec la belle matinée qui s’annonce. La tempête de décembre a laissé des traces avec des traces de laisse et des arbres couchés le long des gorges.

Nous laissons une piste filer à gauche et continuons sur la piste balisée en rouge et blanc, c’est le chemin Cathare. Dans un virage, la piste devient chemin et passe entre deux gros rochers. Un panneau d’information nous indique que c’est ici que commencent les gorges à proprement parler.

Dès lors, le cheminement est très beau avec des falaises de plusieurs dizaines de mètres de haut, du fond desquelles le ciel est à peine visible. Le ruisseau de l’Hers, encore en crue il y a quelques jours, est totalement à sec. Son lit d’une blancheur étonnante borde le sentier et la trace d’une cascade assez haute est visible à mi-parcours. A partir de cette cascade, le sentier descend et traverse le ruisseau toujours à sec, peu avant l’arrivée au parking.

Les Gorges de la Frau étaient un des passages de commerce entre vallées, aujourd’hui on y a balisé les “Sentier Cathare”, mais ce chemin fut utilisé pendant des décennies pour joindre Belesta à Camurac, en passant par le Château de Montségur.

Une fois au parking, il ne reste qu’à faire demi-tour. Le froid se fait sentir et les nuages sont plus nombreux et plus gris, il ne devrait pas tarder à pleuvoir avant que ça ne vire à la neige. Le retour nous offre des vues différentes tout aussi belles qu’à l’aller. La couche de givre est fondue et il commence à tomber un mélange de pluie-neige à notre arrivée à la voiture.

Le plan B prévoyait de monter au point de vue du Pas de l’Ours si les temps n’était pas trop moche, mais nous rentrons ddéjeuner au chaud dans la cuisine de l’auberge que notre hôte a gentiment mise à notre disposition.