Sur le chemin de Camurac, la seule station de ski de l’Aude, nous faisons halte dans le petit hameau de Nébias, peu après le village de Puivert. Nous allons à la découverte du Labyrinthe Vert, un lieu magique qui ravira petits et grands.

Les Pyrénées Audoises, peu connues et souvent délaissées au profit de leur voisines l’Ariège et les Pyrénées Orientales, sont toujours une merveilleuse découverte et, d’une manière générale, l’Aude est un des joyaux du grand sud.

Nous nous garons sur la place principale que je vous déconseille de traverser sous peine de rentrer les pieds pleins d’excréments de chiens. Il semble que ce soit le lieu de promenade de nos amis canins.

Nous sommes partis pour 12km avec comme récompense pour les plus petits, un labyrinthe de pierre, où on peut se cacher, jouer à Indiana Jones et faire croire aux parents que l’on s’est perdu en se cachant derrière un rocher 😀
L’imagination n’est pas en reste avec les mousses qui pendent des arbres et donnent un air de mystère à cette jolie forêt d’arbres et de pierres.

Nous arrivons rapidement à un moulin d’où la vue sur le château de Puivert est très intéressante. A droite du vieux moulin, une ruine datant de la dernière guerre mondiale est encore visible. Pour le labyrinthe, il faut continuer la large piste entre le moulin et les ruines allemandes, mais nous qui avons choisi de faire la grande boucle, nous passons devant les ruines du fort que nous laissons à gauche pour suivre le chemin du « Sentier Nature », derrière une chicane. Ce sentier longe un plateau en surplomb de la vallée. Dommage, c’est trop boisé pour profiter pleinement de la vue, mais le sentier qui serpente en terrain boisé est joli.

Le balisage est bon, toutefois il faut ouvrir l’œil, on a vite fait de louper une balise car parfois le sentier fait de brusques changements de direction.
Nous rejoignons une piste que nous suivons vers la gauche et, à une intersection où la piste descend, on est tentés d’aller tout droit, mais il faut descendre, sinon on revient au moulin du départ. On passe devant un lac un peu masqué par la végétation, sur la gauche, puis la piste traverse le déversoir du lac et remonte sur l’autre rive où nous profitons de jolies vues sur la vallée voisine.

Ensuite, impossible de se perdre, il n’y a plus de bifurcation douteuse. Après avoir passé une ruine, nous atteignons une clairière où était posée la ferme d’En Dominique, il faut alors prendre à droite pour passer la barrière forestière. On peut aller tout droit, ça rejoint plus loin.

Peu après ce passage, commence le labyrinthe, d’abord par quelques arbres moussus au milieu desquels sont posés quelques gros rochers, puis par une véritable forêt de blocs géants, c’est là que commence le paradis des enfants.

Suivez le balisage. A certains endroits, vous pouvez prendre des variantes qui reviennent toutes sur le sentier principal toujours balisé en jaune ou en vert. Nous avons bien aimé la variante nommée « Salvage », très sauvage et le sentier du Roc de l’Anel (roc de l’anneau). C’est un jeu de slalomer entre les rochers à la recherche des balises assez discrètes par endroit. Une clairière spectaculaire entièrement dallée de blocs immenses usés par les pluies, nous a fait penser aux lapiaz du Pic d’Anie. Cette roche est d’ailleurs d’origine karstique, comme celle des Arres d’Anie, contrairement au Sidobre, d’origine granitique.

Nous sortons de la forêt et débouchons sur une colline au-dessus du village avec de belles vues sur la montagne de Tabe au loin. Le massif château de Puivert trône sur son promontoire. Pourquoi ne pas lui rendre une visite au retour?

Pour notre part, nous sommes attendus à Camurac et nous n’aurons pas le temps.