Il y a des fois, comme ça, où on a beau faire des incantations pour faire revenir le Dieu Hélios, rien n’y fait.

Hier soir le temps s’est dégagé et nous avons vu le Cagire, notre destination, par la fenêtre de l’auberge, ce qui nous a laissé un léger espoir, vu que la météo locale annonce des éclaircies.

Pour le moment, le brouillard est encore là, mais beaucoup moins épais et surtout la lumière laisse espérer des trouées de bleu dans cette blancheur laiteuse. L’essentiel est que le crachin ne soit plus de la partie, sinon il faudra revoir notre parcours.

Nos pas qu’il y ait des difficultés, mais le retour par la crête qui passe par le sommet des Parets, traverse une zone en bon dévers sur un sentier assez herbeux. Mais comme nous le prendrons en montée, nous ne changerons notre objectif que si vraiment il pleut.

Nos chaussures sont sèches (faut suivre, hein 😉🤣), le petit gars de l’auberge nous a proposé de les mettre à sécher dans la chaufferie et ça a marché.

Nous descendons au col de Menté, tourons le dos à la station de ski et suivons à droite la piste jusqu’au refuge de Larreix à côté d’une grande bergerie. Un bout de sentier balisé coupe quelques dizaines de mètres de piste pour la rejoindre une peu plus haut, nous le suivons.

Cette montée aux bergeries est la partie la moins plaisante du parcours, avec la longue piste qui y mène. Il est 8h et les nuages montent de la vallée. C’est toujours bon signe quand ça monte le matin, le souci est juste que vu l’épaisseur en fond de vallée, il faudra un grand coup de vent pour que ça se dégage à temps pour notre arrivée au sommet. On y croit 🤞🙏

Nous arrivons vite au col du Pas de l’Âne, et montons à droite vers le Pique Poque 1898m, histoire de voir comment c’est là-haut. Rien, nada, peanut, comment dire … un mur avec quelques nuances de gris, mais pas très engageant 😉

Nous continuons quand même et à l’arrivée au Cagire, miracle ! un bout de ciel bleu nous attend. Hélas, le bout de ciel bleu est au-dessus de nous, mais les nuages nous encerclent. Si le sommet faisait 100m de plus, nous aurions pu admirer la vue, mais hélas il reste obstinément à 1912m auquel j’ajoute mon mètre soixante huit, on reste en-dessous de 2000m🤣

A un moment, j’y ai cru, mais vraiment cru, d’autant plus qu’une amorce de spectre de Brocken s’est formée, mais tout s’est refermé sur moi comme si les nuages disaient “non, cette fois non plus, tu le verras pas, c’est pas la bonne” 😆 J’y étais déjà montée il y a pas mal d’année avec le même résultat, pas de visibilité. Mais bien que pas top, c’était quand même un peu mieux qu’aujourd’hui.

Nous voilà repartis en sens inverse avec toujours l’espoir que ça se dégage avant notre dernier point, le pic de l’Escalette où nous avons prévu de déjeuner.

Comme hier, on s’est fixés sur d’autres centres d’intérêt, les moutons, les crêtes qui se montrent un peu, quelques falaises, les chardons bleus plus bleus que jamais, bref, on s’est quand même régalés malgré la petite frustration qui nous pinçait par moment.

Le cheminement jusqu’au sommet des Parets, 1869m, est assez délicat par endroits avec l’humidité qui couvre le sol. A réserver aux personnes aguerries, une glissade ferait très très mal.

Nous passons le col de l’Escalette et au lieu de descendre à droite vers les bergeries, nous continuons tout droit vers le sommet. Toujours rien, pas la moindre vue, nous espérons encore pour l’après repas, toujours rien, arrivés aux voitures, les pointes étaient toujours dans les nues. Un regret de moins, rien de plus rageant que d’arriver à la voiture et de voir que le peintre a remis des couleurs au paysage pendant que tu descendais … et ça arrive 😉

926m de D+ et un peu plus de 11km pour cette boucle que nous avons tout de même appréciée.