Départ façon cochon sauvage pour cette randonnée à l’Artzamendi, hier samedi.
Le sentier s’est perdu en certains endroits, disons toute la première partie. Rendu à la nature et les ronces il est assez scabreux pour ne pas dire impraticable. Surtout le départ, désormais fermé par une clôture qu’il faut contourner. C’était pourtant le sentier officiel pour monter à l’Artzamendi par le Barranco de Lantxuteko Malda.
Bref, nous voulions y accéder par là car les autres voies sont trop monotone et pour le coup, nous ne nous sommes pas ennuyés en montant
Tout écorchés et la carrosserie en ruine, loool, nous remontons tranquillement le long d’un ruisseau qui offre de jolies cascades. Un peu avant la ruine à laquelle on accède par un petit pont rustique en pierres plates, nous rejoignons un sentier qui arrive d’Aphalaenea (que nous aurions pris si vraiment nous n’avions pas trouvé l’ancien)
Nous traversons le ruisseau sur ce pont et commence alors la remontée du barranco façon aventuriers par de vagues sentes herbeuses en dévers et à l’aplomb du ruisseau que nous trouvons derrière la maisonnette.
La gorge se resserre rapidement et nous devons alors emprunter par moment le lit du ruisseau qui coule quand même encore pas mal, mais ça passe bien. Nous alternons les remontées sur les berges et les descentes dans le ruisseau puis nous butons sur le petit cirque qui mène aux Aphalaeneko Borda. Là, c’est dré dans l’pentu sur environ 100m, nous nous accrochons parfois aux herbes pour nous hisser péniblement, mais finalement nous débouchons sur le petit plateau.
Il reste encore 180m assez raide alors pour détendre un peu les mollets et les cuisses qui ont été mis à rude épreuve, nous faisons un léger détour vers l’Eilheraldea puis le Col de l’Âne et finissons la montée au sommet de l’Artzamendi sans difficultés. Des Pottoks paissent et nous lancent des regards méfiants et un tantinet moqueurs.
Pour la descente, nous suivons un des sentiers balisés, en l’occurrence, celui qui passe au pied du Pic Malda au sommet duquel nous ne résistons pas de monter. Les crêtes offrent une vue plongeante sur la vallée en contrebas et un groupe de vautours qui nichent à flanc de falaise s’envole à notre arrivée. C’est lourd et aérien en même temps, seul le vautour est capable d’une telle majesté Une perdrix des neiges qui a revêtu sa robe d’été se balade tranquillement devant moi.
Après ce petit pic, nous laissons le sentier balisé pour suivre une belle trace, ancienne piste qui desservait quelques bordes abandonnées, qui passe au pied de l’Harriburu et plonge vers la ferme Betiribidartenea.
J’ai réussi à photographier le Mondarrain sans nuages , on voit bien La Rhune d’ici aussi mais la vue lointaine est assez brumeuse, les photos ne sont pas terribles.
Et là, paf ! Retour de l’aventure !
Une clôture avec un écriteau « propriété privé » nous bloque et nous fait comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus au delà de cet écriteau, même si la route n’est qu’à quelques mètres.
Nous repérons un petit sentier (pas sur les cartes) qui part à gauche peu avant de buter sur cette pancarte, alors nous remontons un peu pour le prendre. Il contourne cette propriété, mais à un moment nous trouvons à nouveau des barrières. Celles-ci peuvent s’ouvrir (et se fermer ) et le sentier continu, jusqu’au moment où le barbelé sans passage nous oblige à partir dans la direction opposée de la nôtre, alors que nous étions à quelques dizaines de mètre de la petite route qui nous ramenait à la voiture.
Nous pliant à la fatalité, nous prenons la direction d’un trace repérée sur la carte qui nous ramène à la route qui descend vers le hameau de Laxia. Nous y prenons une boisson fraiche bien méritée à la terrasse du bar, puis nous regagnons la voiture à 2km de là.
Beau parcours que cette remontée des gorges désormais juste praticable et c’est dommage, et sympa aussi cette descente qui fait travailler un peu les notions d’orientation. 13,7km pour 936m de dénivelé pour cette sortie avec le beau temps. Par contre, genoux fragiles s’abstenir.