Ce jour de juin, la vallée d’Aspe nous réserve une journée aux couleurs inoubliables. Nous démarrons très tôt car ce mois de juin est caniculaire et, même si le début de la randonnée se passe en forêt, les deux tiers sont en terrain découvert.

Du parking au-dessus des Forges d’Abel, nous empruntons la piste carrossable qui monte aux bergeries, sur deux lacets. Il est possible de démarrer à gauche des panneaux du Parc, par le raide sentier qui se dirige vers la cascade, mais nous préférons nous chauffer tranquillement.

Nous prenons ensuite, à l’entée d’une zone de pâturages, une sente qui coupe les lacets que nous laissons rapidement pour continuer sur le sentier bien marqué. A l’approche de la première bergerie, nous récupérons cette piste que nous abandonnons pour de bon à hauteur de la seconde bergerie.

Nous laissons le sentier qui va au refuge d’Arlet. Nous ne verrons la seconde bergerie qu’à la descente, car elle est blottie dans un genre de cratère, ce qui nous empêche de la voir à la montée.

Nous nous dirigeons à bisto de nas en longeant le vallon, vers l’échancrure que nous avons en ligne de mire depuis la première bergerie.  Il faut rester assez haut par rapport au ruisseau pour ne pas s’empêtrer dans les marécages. Nous atteignons le col après 2h de marche tranquille depuis la voiture.

Beaux rochers rouges sous le col, de ce rouge typiques de la vallée d’Aspe.

Quelle vue ! Le Catillo de Acher, la table des Trois Rois, le Pic d’Anie, la belle crête rocheuse des sommets Aspois est devant nous, et derrière, l’Ossau, le Balaïtous, l’Ariel, les Pics d’Enfer barrent l’horizon.

Nous prenons tout à gauche en direction d’un gros éperon au pied duquel nous passons.

Le sommet du Gabedaille est visible, mais cette petit tétine nous semble plus basse que son gros voisin que nous laissons derrière nous. Effet d’optique.

Nous nous dirigeons vers la crête face à nous, en suivant des cairns et une vague trace qui nous amène au point le plus bas de la crête.

De là, la vue devient encore plus magnifique, avec le Visaurin, le lac d’Estaëns entre autre. Quart de tour gauche pour suivre la crête qui nous hisse au sommet, sans aucune difficulté. La vue est cette fois à 360° et nous sommes bien sur le plus haut point de cette partie.