Ce secteur des Monegros nous fait renouer avec le Far West. Une légère ressemblance avec les Bardeñas Reales, mais légère; les Monegros ont une identité qui leur est propre. Bien plus sauvage et surtout bien plus vaste que les Bardeñas Reales, s’il faut comparer.

Pourtant, nous étions partis dans l’idée que ça se ressemblait, à cause des nombreuses comparaisons que nous avions trouvées lors de nos recherches.
A part le fait que nous sommes ici aussi dans une dépression de l’Ebre, rien n’est vraiment comparable.

Les Monegros ont été boisés et ça se voit, point de couleurs ocres dont les tons font penser au sable du Sahara.

Avant les steppes désertiques que nous admirons aujourd’hui, il y eut des forêts de pins et de sapins qui lui ont donné son nom, Montes Negro, aujourd’hui Monegros.
Il en résulte une terre moins dorée, pourtant, les sculptures de ces terres nous propulsent dans les westerns et les grandes chevauchées, à l’image des déserts américains de l’Arizona.
Cette zone fut dévastée par les Romain il y a plusieurs siècles, qui utilisèrent le bois pour les constructions.

Pour ce troisième jour de découverte, nous filons en direction de la capitale de cette Comarque, Sariñena, mais, après le village de Pallaruelo de Monegros, nous empruntons à droite la petite route d’Albalatillo.

La première piste à droite nous approche du point de départ. Nous la suivons jusqu’à ce qu’elle soit trop accidentée pour nos voitures de tourisme. Déballage des vtt et c’est reparti pour une superbe vuelta, sans aucun dénivelé, cette fois-ci, ou peut-être 150m et quelques 18km au compteur.

Nous déjeunons au bord du large Rio Alcanadre, non loin de l’Ermita San Miguel, sous le pont qui nous offre un magnifique coin d’ombre. Un tel ruisseau est étonnant dans ce désert, surtout quand, comme nous, on vient de passer deux heures sans un coin d’ombre et avec 40° 🤪
Les Monegros sont plus irrigués qu’il n’y parait, de nombreux cours d’eau le sillonnent, mais la chaleur est telle à cause du déboisement, que rien n’y pousse et que même le blé doit y être arrosé.

A peine avons-nous quitté la place qu’un immense troupeau de 700 moutons (dixit le berger) se précipite pour s’abreuver à ce point d’eau.