Nous sommes en février et le froid est assez mordant. Malgrè tout, nous décidons d’aller faire une randonnée raquettes. Ce sont les lacs de Rabassoles  qui ont notre faveur, enfin, au moins le premier étang, celui qui porte le nom de Rabassoles. Les autres portent les noms d’étang Noir et d’étang Bleu, mais je les ai toujours entendus appeler « les étangs de Rabassoles ».

Nous prenons la direction de Mijanes et, après avoir passé le village et pris la direction de la station de ski, nous prenons à gauche la route forestière de la Bruyante. Nous nous garons le plus loin possible, mais la route est enneigée et nous ne pouvons pas nous garer au parking de la Restanque, nous laissons la voiture peu après la pisciculture de Cambiel. Nous pourrons nous chauffer tranquilou 😉

Le temps semble vouloir être clément pour cette sortie qui s’annonce sous les meilleurs hospices, malgré le froid et les intempéries des derniers jours qui nous ont fait craindre l’annulation de la sortie.

C’est parti pour 400m de dénivelé en raquettes !

Peu après la Restanque, la pente se redresse et serpente en forêt le long du ruisseau d’Artounant qui offre de jolis rochers coiffés de chapeaux de neige. Nous passons sur la passerelle qui enjambe le ruisseau et la montée devient plus rude.

Nous rejoignons le premier replat que nous traversons. Le paysage est vraiment sublime et ses airs de Canada nous transportent à des milliers de kilomètres.

Nous attaquons enfin le dernier « rempaillot » qui nous mène au bord du lac couvert de neige. C’est la grosse rigolade avec les raquettes qui s’enfoncent et basculent dans le dévers, mettant notre équilibre à mal.

Nous nous arrêtons pour déjeuner et soudain le froid se fait très vif, c’est d’un commun accord que nous décidons d’en rester là et de ne pas monter au lac Noir, d’autant plus que l’épaisseur de neige est assez conséquente et que nous nous sommes enfoncés jusqu’aux genoux dans la dernière montée.

Le plus dur dans cette journée fut de tirer le repas du sac et de manger dans le blizzard mordant avec le temps redevenu blanc et menaçant. Il y a longtemps que je n’ai pas eu aussi froid et je me dis que le Donezan mérite bien son nom de petite Sibérie 🙂

Très bon souvenir que cette randonnée raquettes, même si le temps s’est couvert pour tout le retour. C’est vraiment un très beau paysage.