Le plus compliqué à Gavarnie est de savoir à quel moment on doit cesser de photographier surtout qu’ensuite, il est impossible d’en choisir juste une vingtaine pour ne pas surcharger les pages.

Bref, hier, sortie au casque du Marboré par la voie souterraine.

Attention, ne vous y lancez pas sans équipement et sachez l’utiliser. Harnais, corde afin de sécuriser les moins hardis, casque à cause des chutes de pierre et crampons, au cas où, pour le retour. L’endroit est assez exposé à l’entrée de la grotte et ensuite, la caillasse est très croulante. Le mieux, en ce qui concerne le casque par la voie souterraine, est d’avoir avec vous une personne expérimentée qui est déjà passée par là. Sachez que la voie normale est déjà une très belle course qui nécessite les crampons presque jusqu’à fin juillet.

Il n’y a pas de sortie montagne sans aucun danger, même s’il ne vient pas de vous, mais déjà, apprenez à maitriser celui qui vient de vous.

Hier, encore quatre rotations hélico sur la brèche, notamment pour une personne blessée par une chute de pierre sur la tête, avant la brèche.

Je me garderais bien d’indiquer ici l’itinéraire à suivre pour passer par la cheminée souterraine, car je ne voudrais pas que vous vous retrouviez en difficulté parce que je vous ai tenté.

Cette ascension est absolument inoubliable à cause de son originalité. Avec un bon équipement et un minimum d’expérience, on peut dire qu’il n’y a pas de grandes difficultés techniques. La cotation est PD sur le guide Ollivier.

Le passage le plus exposé est avant l’entrée de la grotte. Une fois dedans, la suite est plutôt ludique et sortir par ce petit orifice devient presque un jeu. La sortie est très étroite et passer par là est finalement assez amusant. Depuis la surface, on ne voit pas d’orifice et une fois sortis de là, on se demande bien par où nous sommes passés.

Il faut ensuite gravir un long couloir très abrupt avec un mélange d’éboulis, de neige et de rocher plus ou moins stable. Après une petite heure de montée, nous rejoignons la voie normale pour les derniers mètres.

Soudain, le sommet est là et la vue qu’il nous offre est merveilleuse. Nous déjeunons sur un genre de plateforme qui surplombe le glacier de la brèche. Nous admirons en bas, le ballet de l’hélicoptère des secours que nous saurons plus tard être venu pour la dame assommée par un rocher. Derrière la beauté de cette scène, nous le savons, se cache souvent un drame.

Quelques photos plus loin nous entamons la descente par la voie normale. Nous traversons de larges névés. Par chance, ceux en dévers qui précèdent le Pas des Isards et qui nécessitent les crampons, se sont décollés de la paroi, laissant une rimaye qui nous fait un joli couloir. Nous aurons amené les crampons pour rien.

Nous revenons à la Brèche où nous assistons à la récupération des secouristes par un hélicoptère, puis nous passons le refuge des Sarradets et enfin, prenons le long sentier qui ramène au Col des Tentes.

Vidéo ascension 2018