C’était mercredi dernier, la neige est bien remontée et nous abandonnons notre projet de ski pour revenir aux bases, la randonnée montagne.
Nous mettons les crampons dans le sac, ces dernières semaines, le redoux alterne avec des nuits froides, ce qui favorise le durcissement de la neige, au moins le matin de bonne heure.
Notre destination est le superbe cirque glaciaire d’Anglade dans l’Ariège dont l’orientation au nord réserve parfois des surprises au randonneur imprévoyant.
Nous nous garons à Salau 855m, devant les grands bâtiments qui datent du temps où les mines de Salau étaient encore exploitées. Elles ont fermé en 1986 à cause de la chute du cours du tungstène. Désormais, Salau fait un peu ville fantôme.
Juste après le pont sur le ruisseau de Cougnets, nous prenons la piste à gauche. Plus loin un portail barre le passage, mais juste avant les maison, une sente permet de regagner le sentier de découverte que nous suivons en sous-bois. Nous atteignons bientôt la mine.
Le sentier du Cirque d’Anglade démarre juste à droite du bâtiment d’exploitation. Un vieux panneau fixé au mur nous en indique la direction. Il est possible de monter aux mines en voiture et de se garer sur le parking. La randonnée alors ne fera pas 300m. Par contre, j’ai vu accessible de 7 à 77 ans, certes vu le dénivelé, mais le sentier se faufile le long d’une pente est très raide.
La montée est rude jusqu’au verrou glaciaire où se dévoile ce petit cirque méconnu mais très charmant. Il est vrai qu’une fois là, on est enfermés entre les bras de ces muraille immenses, alors ce cirque est très peu fréquenté. D’ailleurs encore une fois nous n’y trouverons personne. Il est petit en circonférence, mais la hauteur de ses murailles atteint 1021m du pied du cirque 1509m, au sommet du Pic des Rouges 2529m
La montée s’est faite sans chausser les crampons, il n’y a aucun résidu de neige dure, mais à la descente, les bâtons sont bien utiles car les feuilles se sont agglutinées sur le sentier sur environ 40cm d’épaisseur par endroit, masquant les trous. Prudence.
Revenus à la mine, nous prenons la direction de la cabane de Saubé, à droite, mais nous n’y allons pas, nous prenons un étroit sentier à 1392m, qui est parfois difficile à suivre, parfois très joli et bâti, parfois en dévers un peu aérien (prudence), en résumé, très mal entretenu, puis nous retrouvons Salau après avoir traversé le hameau ruiné de l’Oumateix.
Une très belle destination que je recommande, surtout au printemps.
769m 13km