Vendredi 15 octobre 2021, nous sommes pour quelques jours basés à Saint-Lary avec toujours le beau temps et le temps frais, mais sans être aussi frisquet qu’hier. Ce matin 7° au départ d’Orédon où nous nous garons. Le parking payant en été est libre d’accès en cette période. Il est même possible d’aller jusqu’au parking entre les lacs d’Aubert et d’Aumar.
Nous avons décidé de passer par les Laquettes pour aller admirer la vue depuis la Hourquette d’Aubert. C’est un peu plus reposant qu’hier, moins long et moins de dénivelé, même si passer par les Laquettes n’est pas très intéressant. Il y a très longtemps que nous ne les avons pas longées alors nous nous lançons avec enthousiasme. Je grimpe sans peine, j’ai presque l’impression d’avoir récupéré mon niveau, mais je sais qu’il n’en faudrait pas beaucoup plus pour me renvoyer dans les cordes
L’idée de pousser jusqu’au sommet du Pic Dets Coubous qui n’est qu’une formalité m’effleure, mais il faut rester raisonnable et ne pas se mettre dans le rouge avec la journée d’hier à Barroude dans les jambes. 700m et 13km devraient faire l’affaire.
C’est tout de même satisfaisant de se sentir plus « normale » après une difficile série de chimiothérapie.
Nous débouchons enfin au lac d’Aubert dont nous nous éloignons pour gagner le lac d’Aumar. Nous passons ensuite sur la crête entre les deux lacs, la vue sur le lac d’Aumar est sublime, nous pensons faire une halte dans ces parages pour déjeuner.
La vue depuis la Hourquette sur la vallée de Dets Coubous et sur les lacs d’Aubert et Aumar est magnifique. Nous avons admiré le Neouvielle et le Ramougn tout le long de la montée.
Nous avons hésité un peu (pas longtemps) à monter au sommet du Neouvielle au départ du lac d’Aubert, plutôt que de rejoindre la Hourquette depuis Oredon, car le dénivelé n’est pas beaucoup plus important, mais quand je vois l’état dans lequel il est à cette période, j’ai préféré la Hourquette. J’ai toujours préféré faire les hauts sommets avec la neige en mai-juin, la caillasse j’aime à petites doses et dans ce secteur justement, les overdoses sont fréquentes, j’ai encore en mémoire ma dernière montée au Maubic il y a 2-3ans, j’en avais jusque-là de bouffer de la pierre. Plus jamais ça
Quand même, quand je pense que dans les années 90 on trouvait encore de la neige sur le glacier du Néouvielle (ancien glacier) toute l’année, ça me fait mal au cœur de voir tous ces sommets mythiques qui demandaient un équipement hivernal et de l’expérience, réduits à l’état de « gros tas de caillasse ». Bon, c’est comme ça, et je suis bien contente de les avoir connus à cette époque. Les plus tristes étant le glacier de la Maladeta et le Vignemale
Il est certain que cet endroit est magnifique et je comprends que les touriste y affluent en été. Nous déjeunons en surplomb du lac d’Aumar qui est pour moi le plus beau des trois lacs, peut-être parce qu’il est totalement naturel alors que Aubert et notre voisin Cap de Long sont des barrages. Nous descendons par le même chemin, en longeant les Laquettes, plus jolies avec la lumière du milieu d’après-midi.