Quoi de plus beau qu’un ciel bleu limpide, lavé par les pluies de la veille ?
C’est la chance que nous avons eue hier jeudi, pour notre randonnée dans la superbe vallée de l’Arizes, que nous remontons jusqu’au col éponyme et enfin, au sommet de La Montagnette.
Il a plu jusqu’au milieu de la nuit, puis les nuages se sont dispersés pour aller sévir ailleurs.
C’est sous un temps radieux mais un froid glacial, que nous démarrons la randonnée au départ d’Artigues peu avant le lacet du Garet. Les températures sont négatives et c’est bien emmitouflés que nous nous engageons sur le chemin de la cascade d’Arizes.
Le sentier historique est juste quelques centaines de mètres en aval, mais nous voulions longer la cascade de près. Il existe un autre départ peu après le lacet du Garet, en contrebas à droite.
Nous glissons les crampons en fond de sac car après la pluie de la veille et cette gelée, nul doute que les névés rencontrés vont être durs.
Ça monte rude au départ et la pente est assez glissante avec les racines et la terre détrempées, nous nous agrippons aux barrières de bois qui sécurisent la cascade. Elle est magnifique !
Nous arrivons rapidement aux Bergeries de Tramazaïgues qui occupent une belle prairie avec en fond, le Pic du Midi qui surveille son cheptel.
Dès lors, le Pic du Midi sera le sujet principal du paysage. Nous traversons un petit pont pour suivre le sentier qui remonte la vallée en rive gauche de l’Adour d’Arizes. Puis c’est la cabane d’Arizes seule, en fond de vallon, qui trône au pied de Sa Magesté Le Pic.
Un ami m’a demandé de regarder si elle est correcte pour y passer la nuit. Je dois dire que j’ai rarement vu un refuge aussi mal entretenu. Le berger se sert de cet espace comme dépotoir et tout est encombré, il y a une table, une chaise, des couchages à l’étage mais tout est dans un sale état. La seule cheminée est dans la partie réservée au berger et donc impossible de faire du feu.
Nous continuons notre montée qui se fait plus rude après la bergerie et nous parvenons au lac d’Arizes. Les névés sont effectivement bien durcis par le gel, mais ils sont contournables, donc ne posent pas de problème.
Un ballet d’hélicoptère trouble le silence, il doit y avoir des travaux au Pic du Midi. A un moment un hélicoptère perd des poutres de bois, une à une, elle rebondissent sur le dévers en face de nous. C’est impressionnant ces chutes de poutres
Du lac, le col est vite atteint, il n’y a que 100m, puis encore 100m pour le sommet de La Montagnette. Quelle vue ! Les lacs de Binaros ont de la gueule vus d’ici. Bien entendu le Pic du Midi à un jet de pierres, mais aussi le Montfaucon, l’Arbizon, le Bastan, vous l’avez compris, on voit loin et que dire vers la plaine.
L’idée initiale était de revenir par le Ballonque, mais mon binôme préfère m’attendre au col, donc demi-tour par le même chemin. Et puis le Ballonque sans neige c’est pas un régal. Tous ce sommets peuvent se faire en hiver, à ski ou en raquettes.
Nous déjeunons au bord du lac, le paysage est sublime. Les contreforts du Taoulet d’Aouet qui plongent dans le lac, sont déguisés en léopard avec les tâches blanches de quelques plaques de neige rescapées de la pluie.
Une autre belle rando consiste à monter au Taoulet d’Aouet pour suivre la crête jusqu’au majestueux Pène Nère qui est impressionnant vu d’ici. Ceci en été ou si les célèbres congères du col d’Aouet ne se sont pas formées.
Nous revenons par le même chemin. 12,9km pour 1007m D+ pour cette magnifique randonnée.