Arrivés hier en fin de journée au refuge de Colomers, c’est à 8h que nous prenons le petit déjeuner. Le changement d’heure a eu lieu cette nuit, il est 7h selon les horaires d’hier. Le jour est levé, la plupart des skieurs qui ont passé la nuit ici sont au rendez-vous, certains se préparent déjà.

Nous avons prévu de monter au col de Caldes pour faire le tour des Estany de les Mangade. Nous partons vers 8h30 après avoir vérifié les sacs. Nous chaussons les raquettes en sortant du refuge. Le temps est assez beau malgré quelques nuages d’altitude, mais comme on nous avait prévu des giboulées, il ne faut pas se plaindre, nous nous en sortons bien.

Arrivés au pied du col, il faut se rendre à l’évidence, les raquettes ne sont pas adaptées au terrain gelé. Il aurait fallu les crampons. J’ai les miens dans le sac, mais en partant avec des randonneurs non aguerris, il ne faut pas s’attendre à ce que tout le monde ait le bon matériel, il faut alors se plier à la loi du groupe.

Après avoir observé les skieurs en difficulté malgré les couteaux fixés sous les ski, nous décidons de bifurquer vers le grand tour du cirque de Colomers que nous devions faire demain. Nous grimpons alors sur une crête pour descendre vers le lac Mort et le Garguilhs de Jos.

C’est parti pour des montées-descentes assez casse-pattes jusqu’à hauteur de l’Estany Gelat. Nous suivons alors la crête pour aller manger sur le Tossal dels Ossos. La neige a ramolli au fond de ce cirque bien protégé et la crête du Tossal est presque sèche.

Nous profitons de la vue plongeante sur la vallée et, derrière nous, le Gran Tuc de Colomers semble tout petit avec ses 300m de plus que le Tossal.

Après déjeuner, nous descendons par quelques pentes raides où le culing est de rigueur 🙂 jusqu’à l’Estanh Obago, un des plus grands lacs de la vingtaine de lacs du Cirque. Il ne nous reste plus qu’à suivre la vallée. Le chemin d’été, bien balisé, est par endroits déjà visible. Les lacs sont en partie gelés, c’est de toute beauté, avec le Pic de la Ratera, en fond d’écran, derrière nous.

Nous rejoignons le barrage que nous traversons, cette fois par le bâti jusqu’au vieux refuge, pour reprendre le sentier en balcon à droite de l’Estanh Major de Colomers, pour retrouver le refuge afin d’y passer une seconde nuit.

La soirée est sympathique avec Philippe, notre guide, qui nous chante quelques « canso » en Catalan et en Espagnol. Ce n’est pas comme hier soir, ce soir, le refuge semble avoir été privatisé pour nous et nous passons cette soirée entre amis de longue date. Un moment très agréable.