Mercredi, le vent venant d’Espagne a poussé de gros nuages gris et c’est une lumière assez triste qui éclaire le magnifique cirque d’Estaubé. Ce type de vent amène généralement avec lui son lot de pluie et d’orages, ce qui nous est confirmé par notre hôte, mais la météo annonce un changement de temps après 15h, alors nous nous garons au bord du barrage des Gloriettes assez tôt car le chemin pour atteindre le fond du cirque est long et c’est un euphémisme.

Nous avons projeté d’aller jusqu’au Port Neuf de Pinède, mais finalement nous décidons de nous en tenir à la Hourquette d’Alans, histoire de gagner une heure. Le dénivelé est le même, mais comptez 4km de plus pour le Port de Pinède.

Nous ne nous dirigeons pas vers le barrage, mais nous prenons en bout du parking le sentier qui mène au Cirque de Troumouse qui démarre en contournant le lac par la gauche. Après quelques minutes nous laissons ce sentier pour continuer à droite jusqu’au bout du lac où nous traversons la passerelle sur le Gave d’Estaubé et dès lors nous suivons le sentier bien marqué.

Peu avant d’arriver au fond du cirque, quelques lacets commencent à nous faire prendre un peu d’altitude. On aperçoit la Hourquette d’Alans à droite, le départ du couloir de Tuquerouye qui fend le cirque en deux et le Port Neuf de Pinède à gauche. Ce cirque est vraiment magnifique mais l’accès nécessite de la persévérance, c’est assez monotone ces 7km quasiment à plat.

C’est amusant comme la mémoire est sélective, car je suis montée trois fois à Tuquerouye avec le bardat de bivouac et quatre jours de repas à chaque fois et je ne me souvenais pas du tout de cette longue approche.

Nous laissons la bifurcation pour continuer à droite le sentier de la Hourquette que nous atteignons en quelques lacets. La montée est soutenue mais très agréable, rien à voir avec Tuquerouye 😁, je ne connaissais la Hourquette d’Alans que depuis Gavarnie d’où la grimpette est plus directe, mais je ne me souvenais pas de la vue.

Nous voilà au col. La vue sur le fond du cirque est intéressante, mais nous ne voyons rien des sommets du cirque, tout au plus le Taillon, en revanche vers le Vignemale et ses satellites, c’est superbe. Le ciel est pas mal chargé mais les nuages sont très haut, nous laissant voir assez loin. Le soleil éclaire le Soum Blanc de Sécugnat qui trône avec ses falaises blanches, en plein milieu du tableau.

Dommage pour le ciel bleu avec les jolis nuages blancs, mais cet éclairage inattendu est du plus bel effet.

Il est à peine midi, nous avons mis très exactement 3h15 pour arriver là.

Demi tour pour manger plus bas à l’abri du vent qui souffle fort par bourrasques soudaines et inattendues, mais nous sommes loin des 90km/h annoncés par la météo. Par contre il fait plutôt frisquet et je mets les gants dans la descente.

Finalement nous mangeons tout en bas, un peu au-dessus du gave, derrière des rochers et nous finissons la rando en prenant cette fois l’autre côté du lac des Gloriettes dont les eaux bleu turquoise sont toujours un enchantement pour l’œil. Quelques rayons de soleil jouent à éclairer les sommets de l’autre côté de la vallée.

Nous avons fait 871m de D+ et 16,6km