Trois jours à Luz Saint Sauveur.

Oui cette randonnée est deux fois sur le site, mais comme elle a été faite à des périodes différentes, ici avec des restes de neige, les photos sont très différentes.

Nous remontons vers Barèges pour atteindre le parking de Tournaboup. Nous sommes dans la panade on voit à peiune le fond de la vallée, il fallait s’y attendre avec la chaleur de ces derniers jours et les orages qui ont éclaté cette nuit. Nous partons quand même, c’est assez bouché mais pas menaçant et puis, il est toujours possible de passer au-dessus des nuages. Tenter le coup n’est pas risqué, au pire on se mouillera.

Nous suivons le GR10 en direction du fond de la vallée du Garet, jusqu’à une bifurcation où nous le laissons filer vers Aïgues Cluses. Nous prenons à droite une trace herbeuse qui devient rapidement un joli sentier dallé. Il traverse le torrent par une passerelle bétonnée, là aussi le torrent est grossi par la fonte des neiges. Viennent ensuite des lacets que nous couperons un peu par endroit.

Le Barrage Dets Coubous est vite atteint. La visibilité est nulle malgré quelques trouées qui nous ont fait le plaisir de leur présence, mais le sentier pour faire le tour des lacs est bien tracé.

Nous décidons de continuer au moins jusqu’au lac Blanc après lequel la neige sera trop présente pour monter si le brouillard persiste.

Nous sommes aussitôt récompensés par le soleil et un vent léger qui disperse les nuages, ce qui nous permet d’admirer enfin le beau lac Dets Coubous.

Nous passons le lac de la Jonquère après lequel nous laissons en contrebas le lac Blanc pour rendre visite au lac de Tracens.

Dès lors, il y aura des restes de névés à traverser si nous voulons faire la boucle prévue par le lac Nère.

Tout le monde est d’accord pour tenter l’aventure, la visibilité est maintenant excellente, mais par prudence nous déciderons au fur et à mesure, de la suite à donner à cette sortie. Il est aussi possible de nous rapatrier par les petits lacs sans nom près du lac de Tracens. Avec la fonte des neiges, ils sont tous chargés et ont des allures de grands lacs, même ceux qui ne sont, en plein été, que de petites flaques d’eau.

Nous progressons lentement dans une alternance de blocs rocheux et de névés, la prudence est de mise sur ce type de terrain, une cheville est vite tordue ou cognée, ça ne fait pas du bien et je suis responsable du groupe aujourd’hui.

Heureusement la pente est quasiment nulle, nous sommes seulement sur un plateau couvert d’éboulis dont les rochers sont plus ou moins gros. Il vaut mieux y passer lorsque le manteau neigeux est très épais, mais au mois de mai, c’est souvent une période de transition avec laquelle il faut composer si on veut prendre un peu d’altitude.

Arrivés sur la crête en vue du lac Nère, le temps est toujours bien dégagé ce qui nous permet de descendre sur ses rives. Nous passons toutes les difficultés avant de poser nos sacs pour un déjeuner assez vite avalé. Hélas, il ne faut pas nous attarder car les nuages semblent vouloir revenir, mais déjà, avoir eu un si beau temps était inespéré.

Il n’y a plus beaucoup de névés à traverser, malgré tout, la prudence est de mise et nous continuons à aller notre train de sénateur 😉 . Nous retrouvons vite le sentier pour descendre au lac Blanc et finalement, le brouillard nous laissera tranquilles, il ne nous rattrapera qu’au lac Dets Coubous.

Sortie réussie pour le temps clément et pour son côté montagnard assez ludique, avec les restes de neige. Nous aurons parcouru 15,5km pour 892m de dénivelé.