Le pic de Madres, point culminant du massif du même nom, est accessible par tous ses versants. Accessible mais comptez entre 900 et 1150m de dénivelé. Par Real, il est réservé aux bons marcheurs car il faudra faire 17km et grimper 1107m de dénivelé pour accéder au sommet.

A cheval entre l’Aude et les Pyrénées Orientales, il est un peu oublié des randonneurs, car éclipsé par les plus grand et surtout à cause de son isolement qui rend son approche en voiture compliquée où que l’on soit même si on est dans dans la longue vallée qui va de l’Andorre à Perpignan, ce qui était notre cas.

En ce 23 juin 2018, c’est depuis le village de Odeillo de Real qu’il fallait le faire, cette voie est couverte de genêts et en cette période, ils sont en pleine floraison; c’est l’éblouissement total.

Attention, vidéos qui déchirent en fin d’article ! 😀

Explosion de jaune jusqu’à 2200m et ensuite, les silènes roses, en fleur également, prennent le relais.

Nous partons du petit parking à l’entrée du village d’Odeillo de Real, par la petite route en sens interdit qui passe au-dessus du village. Elle devient rapidement piste en balcon. Après un petit pont de bois sur un gué, elle rejoint une piste plus large. Prenez à droite.

Après quelques centaines de mètres, vous passez devant le refuge pastoral de Becet et environ 500m plus loin, le sentier balisé jaune et rouge bifurque à gauche. On commence à grimper sur un beau sentier qui semble une vieille piste menant aux alpages. Effectivement on débouche sur une superbe clairière, autrefois exploitée mais aujourd’hui à l’abandon, d’après ce que nous a dit un agriculteur du village, où trône la cabane des Anglards.

L’endroit est vraiment merveilleux, avec les tapis de genêts jaunes et la vue surplombante sur le barrage de Puyvalador qui reflète le bleu du ciel, l’envie de reste là est forte 😉

Nous continuons pourtant notre route par le sentier herbeux qui tourne le dos à la maison et monte entre les genêts dont le parfum imprègne l’air.

A la première bifurcation, une piste part légèrement à droite tandis qu’un sentier (variante Madres du tour du Capcir) continue à monter en direction de la crête. Je vous recommande de prendre cette variante, mais si vous préférez monter plus modérément, prenez la piste à plat. Dans ce second cas, il faudra, à 10mn de là, tourner à gauche au carrefour suivant pour atteindre la crête.

Nous sommes toujours parmi les genêts, puis nous arrivons sur de belles pelouses et on aperçoit une clôture à gauche vers laquelle il faut se diriger et longer. Passez le portail que vous refermerez derrière vous. Le sentier est bien tracé et balisé avec de petits pieux plantés çà et là qui portent les couleurs rouge et or du tour du Capcir.

Au sommet, une petite cahute trône mais c’est surtout le paysage qui vaut le déplacement. D’un côté le Canigou, de l’autre les sommets Cedans, ceux du Capcir et les Corbières. Belle situation géographique.

Nous sommes revenus par le même chemin, mais il est possible de regagner le col de Sansat par la Coume de Ponteils ou par le Pic de la Pelade, pour faire une boucle et regagner Odeillo par la piste. Pour notre part, entre les genêts et suivre une piste de 10km, nous avons choisi les genêts 😀