Le temps d’aujourd’hui est incertain et la météo annonce un changement en milieu de journée.
Du coup : plan B
Il y a un petit pic (petit par l’altitude mais grand par le panorama fantastique qu’il offre) que je mets parfois au menu du plan B, j’ai nommé l’Estibat, au départ du Col de Port.
Et si le temps le permet, je pousse jusqu’au Sommet des Griets à cause de la vue particulière sur la Journalade.
Nous voilà partis dans le brouillard, ce mardi matin de novembre. Le brouillard devient givrant vers 1400m et nous sentons le vent taner nos joues, comme certains jours d’hiver.
Pourtant, ce brouillard n’est pas très épais, alors nous gardons l’espoir d’une trouée jusqu’au sommet, car « on ne sait jamais, on verra bien » telle est ma devise 😜
Du col, ce n’est pas compliqué, prenez la pente la plus rude, celle du milieu, qui se transforme bientôt en piste. Nous la remontons pendant plusieurs minutes et nous débouchons sur une trouée où il faut prendre à gauche complètement.
Ne suivez pas la piste qui monte en face, mais dirigez-vous vers la crête à gauche. En été un petit cairn posé sur le sol peut vous éviter de louper l’endroit.
Nous rejoignons vite un sentier qui remonte en crête, d’abord pleine sud, puis, il s’incline à droite pour passer une première bosse. Le sommet n’est plus très loin, encore quelques efforts et nous voilà arrivés.
L’entêtement a parfois du bon, car grand bien nous fit 😀 puisque effectivement, une fois au sommet, nous bénéficions d’une belle éclaircie, brève, mais suffisante pour le plaisir des yeux.
Toujours selon le principe de « on ne sait jamais, on verra bien », une fois au sommet de l’Estibat, à gauche toute, nous descendons vers le petit col pour remonter vers le Sommet des Griets.
Une fois là, déception. Il ne faut pas abuser 😀, point d’éclaircie ici, mais de la purée de poix glaciale qui givre nos cils, alors retour dare-dare vers l’Estibat 40m plus haut, qui est encore un peu illuminé par intermittences et juste au raz des nuages.
Étrangement, il y a moins de vent au sommet qu’en aval, mais le froid est mordant et l’herbe alentour est gelée. Nous restons là un moment dans l’espoir que l’éclaircie se fasse plus tenace, mais nous n’aurons pas mieux que la danse des nuages qui joue à cacher le paysage.
La descente se fait presque sous le soleil alors que le sommet derrière nous est toujours masqué. Pendant un moment, la crête se dévoile et notre parcours entre l’Estibat et le Griets est visible, mais cela ne dure pas, le soleil finit par nous laisser tomber définitivement peu avant notre arrivée à la voiture.
Si vous ne connaissez pas l’Estibat, allez-y un jour, il est accessible à tous et en toutes saisons avec ses moins de 700m de dénivelé pour environ 10km. Bonne rando.