Partis au lever du jour ce dimanche 11 novembre, en direction du Pic de l’Aiguillous, autrement nommé “Soum des Salettes”, seuls 3 d’entre nous atteindront le sommet, les autres dont je suis, se sont contentés du Port de Campbiel, qui constitue à lui seul une belle randonnée hivernale avec ses 800m de dénivelés.

Nous démarrons sous un ciel qui s’annonce assez lumineux, malgré les prévisions d’hier et cheminons sans difficulté jusqu’au Port de Campbiel. Là, un vent violent avoisinant les 80km/h (si je vous le dis 😀 ), le manque de visibilité au-dessus de 2800m, auront raison de mon envie initiale d’aller au sommet.

D’après les 3 héros (loool) qui sont montés, un mur de glace à quelques dizaines de mètres du sommet, leur a causé quelques hésitations et je me dis que j’ai bien fait d’abandonner l’idée d’y grimper.

Donc nous partons du parking en bout de la station de Piau Engaly, celui du haut réservé en hiver aux campings-cars. Nous passons devant le télésiège de Mouscadès, pour suivre la piste rive droite du ruisseau de Badet. Quelques centaines de mètres plus loin, nous plongeons à droite vers le petit pont devant la bergerie.

Nous remontons une moraine, puis nous bifurquons vers la gauche pour filer en diagonale en direction du pied du col. La neige devient plus profonde par endroits.

En remontant vers le col, quelques plaques de neige ont glissé et se sont accumulées en contrebas, du coup, je m’enfonce jusqu’aux genoux. Je n’ai pas voulu prendre les raquettes, car hier, l’épaisseur était trop faible et j’ai plus galéré avec les raquettes que sans, mais ici, le profil n’est pas le même et j’ai comme un regret d’avoir décroché mes raquettes du sac. Mais faut assumer, même ses co—, heuuu, erreurs 😀 .

Il y a longtemps que je n’ai pas fait la trace et il me faut une petite heure pour reprendre le rythme, un coup de pied pour faire le trou, un coup de pied pour tasser la neige, un coup pour faire le trou, un coup pour tasser la neige, ça me rappelle le bon vieux temps des hivernales, hihihi.

Finalement le Port de Campbiel est là et j’avoue que jouer la jeunette à faire la trace m’a coûté un peu de jus.

Après avoir mangé une barre et but une bonne rasade d’eau, je suis en pleine forme et nous sommes 3 à nous lancer vers le sommet à la suite des premiers qui doivent déjà être loin. Les autres restent au Port de Campbiel.

Une fois sur le crête, le vent nous gifle de toute sa puissance et au bout d’une dizaine de minutes à luter pour garder l’équilibre, je préfère renoncer au sommet. Pour avoir gravi l’Aiguillous en été, je sais que la crête, sans être difficile, ne souffre pas une perte d’équilibre ou de monter en titubant sous les assauts du vent. Bref, je me dégonfle sous le vent 😉

A leur retour, ceux qui sont montés au sommet nous confient qu’effectivement cette ascension fut assez délicate, notamment à cause d’un mur de glace de plusieurs mètres compliqué à franchir. Connaissant leur expérience, je les crois sur parole et je n’irai pas vérifier 😉.

Nous y avons pourtant cru jusqu’au bout   mais le renoncement fait partie de la randonnée en montagne, comme vous le savez. Cela arrive parfois 😉

Je ne suis pas frustrée, car j’ai pris ma décision après avoir mis en balance l’intérêt et les dangers éventuels d’aller au sommet dans ces conditions et, du coup, je ne fais un article que pour le Port et non pour le sommet comme prévu, mais aller au col est déjà une très belle randonnée hivernale, surtout si le ciel est bleu et la visibilité vers le Néouvielle, bonne 😉 L’intérêt en été est moins évident, mais l’été, monter au sommet ne pose pas de problème.

Voili voilou, j’ai quand même fait quelques photos pour vous.