Nous décidons de faire la randonnée prévue, malgré les nuages, malgré le froid. Cela fait trois jours qu’il neige sans discontinuer sur la chaine pyrénéenne.

Après avoir désespéré de pouvoir chausser les raquettes par défaut d’enneigement, nous craignons de ne toujours pas pouvoir le faire, par trop d’enneigement, cette fois-ci 🙂 Alors, nous y allons avant le trop plein, quitte à en prendre plein la figure 😉

On n’est jamais contents, quoi 😀

Pour partir, il faut d’abord dégager les voitures du tas de neige qui les entoure. Nous empoignons les pelles et les pioches afin de casser les 10cm de glace qui se sont formés à la longue, neige compactée par les voitures qui se garent dans la cour.

Nous y passons deux heures. Une personne, nous voyant œuvrer avec ardeur, vient nous demander de l’aider à débloquer la sienne car la veille il n’est pas arrivé à la sortir.

Solidarité montagnarde, nous décoinçons sa voiture aussi.

Pour l’instant il ne neige plus, la neige d’hier a fondu sur les routes et nous filons au col de Montségur où le Roc de la Gourgue, haut lieu de vol en parapente, nous attend.

Au col il reste une petite pellicule de neige, mais nous montons sans encombres. Le château perché sur son promontoire, occupe le fond d’écran.

Nous tournons le dos au château comme il est recommandé sur le topo et c’est parti pour faire la trace dans 50cm de neige profonde et molle, du début à la fin.

Il a neigé hier toute la journée et toute cette nuit encore, plus aucune trace ne subsiste et ce ne sont pas les panneaux qui nous ont aiguillés vers le bon tracé 😀 . Si le départ est croûté sur quelques mètres, rapidement, nous nous enfonçons jusqu’à mi-mollet 🙂

La randonnée est très courte, 5km aller-retour, mais par contre les 600m de dénivelés se font sur 2,5km, autant dire qu’avec la neige qui s’enfonce sur ce sentier à l’abri du vent où la neige s’est accumulée et ce, malgré les raquettes, je vais savoir où j’ai les cuisses 😀

En temps normal, la vue est fabuleuse sur le cirque du Saint-Barthélémy, tout le massif de Tabe, sur le château de Montségur et la vallée, mais aujourd’hui, pas de vue, vent violent et sommet pelé et crête totalement verglacée. La crête est tout de même sans danger car la glace est si fine qu’elle se casse sous les raquettes.