Hier mardi, nous partons avant 7h du parking du lac d’Estaing. Il fait frais, ça nous change de la veille. Nous prenons la direction des ruines de Liantran. Le chemin est facile jusque là, mais qu’est-ce que c’est long ! Moins que son proche voisin, le sentier du col de la Peyre Saint Martin, mais bien bavante quand même.
Enfin, moi je n’apprécie que moyennement ces longs cheminements, mais il faut en passer par là pour atteindre certains objectif, donc on s’y plie .
Nous arrivons rapidement (tout est relatif) au Plaa de Prat. La montée se fait en grande partie en forêt. Au déboucher de la forêt, nous trouvons la Toue de la Cetira près de laquelle paissent des vaches.
Nous faisons une halte à la cabane du Plaa pour boire et manger une barre et surtout pour achever de décider si on part vers les lacs du Pic Arrouy ou vers ceux de Houns de Hèche. Il est 9h, nous avons mis 2h.
C’est décidé, on file vers les lacs de Houns de Hèche.
Nous continuons notre morne remontée de vallée jusqu’au joli cirque qui abrite les ruines et les lacs de Liantran. Pour ce qui est des lacs, ils sont aujourd’hui inexistants à part celui de Plaa de Prat. Non alimentés par les pluies estivales, ces lacs de résurgence s’assèchent rapidement.
Une des cabanes a été récemment restaurée, c’est du bon travail avec son toit végétalisé elle se fond bien dans le paysage. Ce cirque peu fréquenté est très joli avec de belles parois bien verticales. On peu y admirer des petits abris qui tenait au frais le lait, les fromages et les aliments, c’est assez rare, je n’en ai jamais vu autant que là. Le lac est à peu près dans le même état que celui de Plaa de Prats, il reste quelques grosses flaques.
Ici nous bifurquons à gauche. J’en profite pour encore pousser un coup de gueule : la pose de cairns n’est pas un jeu. En montagne ils servent à orienter le randonneur lorsqu’il n’y a pas de sentier ou s’il est malaisé à suivre. Si vous voulez jouer au baliseur-cairneur (j’invente le mot) amusez-vous sur le bord du sentier qui mène au lac de Gaube, mais pas n’importe où. Ici, le seul passage est cairné et vos tas de pierres qui mènent nulle part peuvent désorienter un randonneur en cas de brouillard avec tout ce que ça implique à la suite.
J’ai remonté pas mal de cairns qui étaient tombés et notamment pour le départ de la trace, j’en ai mis deux, pour faire comme une porte, ils sont juste avant le premier abri à gauche. Si vous allez voir la cabane, revenez sur vos pas. Il faut traverser le déversoir du lac sur un superbe pont de pierres. Ensuite, on suit une vague sente peu visible par endroit, mais c’est correctement cairné et on trouve de vieux balisages des sentiers du Parc (pour ceux qui ont connu).
Le passage longe une falaise sur laquelle nous trouvons une source fraiche, puis il grimpe très très raide sur 400m à l’assaut de la cuvette où se cachent les jolis lacs de Houns de Hèche.
Arrivés sur la crête herbeuse, il faut traverser un éboulis de blocs plus ou moins gros et enfin les lacs apparaissent. Ce sont des lacs glaciaires alors il sont turquoise. Je les avais admirés depuis le col de Gisletas mais je n’étais pas descendue par là.
Petite inquiétude de votre servante, là aussi, le petit lac a son niveau assez bas et c’est assez ennuyeux pour l’avenir.
D’ici il est possible de monter au col de Gisletas justement, moyennant 150m de plus et de descendre par les Lac Blanc et Lac Noir, dits « Lacs de Bassia » puis rejoindrez le sentier des lacs du Pic Arrouy. Vous ferez 200m de plus sur la boucle.
Pour aujourd’hui, nous ferons le retour par le même chemin que l’aller.Il est 11h15, nous avons mis 4h15, arrêts inclus.
De retour au parking, c’est Estaing Plage, des centaines de personnes se baignent dans les ruisseaux, tapent la brnzette sur des transats, ça donne des airs de vacances, surtout avec cette chaleur, mais nous filons vite pour regagner nos pénates. Cet endroit se prête à la promenade avec les enfants, c’est très bucolique.
Nous aurons fait 20,7km et 1100m de D+